État des lieux du tourisme en juillet et introduction au concept de « touriscore » face au surtourisme

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En ce mois de juillet, le secteur du tourisme en Occitanie présente un état plutôt positif malgré quelques défis. Une majorité de professionnels exprime sa confiance pour la saison estivale, notamment en août. Cependant, cette situation cache des disparités selon les territoires et les secteurs, avec des domaines comme la restauration et l’hébergement ressentant une pression accrue. Parallèlement, le phénomène de surtourisme devient de plus en plus préoccupant, incitant des acteurs du secteur à développer des outils d’évaluation innovants. La start-up Ville de Rêve propose ainsi un nouveau concept appelé “touriscore”, qui permet d’évaluer l’impact du surtourisme sur différentes communes de France, afin de sensibiliser sur les conséquences de cette surfréquentation pour les habitants et les destinations.

Résumé de l’article

Alors que la saison estivale bat son plein, l’Occitanie affiche un optimisme mesuré malgré des défis notables. Une part conséquente des professionnels du secteur se montre confiante pour le mois d’août, même si des inégalités de fréquentation persistent. En parallèle, le concept innovant de “touriscore” introduit par la startup Ville de Rêve met en lumière les enjeux du surtourisme dans diverses communes françaises. Cet article explore ces dynamiques et leur impact sur l’industrie touristique.

État des lieux du tourisme en juillet

Le secteur du tourisme en Occitanie présente un tableau contrasté. D’un côté, 59 % des acteurs de cette industrie affirment leur confiance pour le mois d’août. Le ressenti positif n’est cependant pas uniforme, et certains secteurs, notamment la restauration, souffrent. En effet, seulement 48 % des professionnels de ce domaine se disent satisfaits de leur activité, un chiffre bien en-deçà de ce que l’on pourrait attendre en haute saison.

Les données du CRTL d’Occitanie révèlent qu’une majorité des entreprises (52 %) a connu un niveau d’activité au moins équivalent à celui de juillet 2024. Cette tendance se maintient de manière homogène à travers les différentes filières, même si les activités de loisirs et les offices de tourisme s’en sortent mieux que d’autres secteurs.

Les disparités géographiques sont remarquables, révélant un recul de 6 % des nuitées enregistrées sur le littoral. Ce phénomène est dû à la diminution des clientèles à la fois françaises et internationales. Paradoxalement, les régions de montagne, y compris certaines zones du Massif central, affichent une certaine stabilité, voire des signes positifs.

Les clients français en majorité

Il est intéressant de noter que les Français représentent désormais 65 % des nuitées, témoignant d’une légère augmentation par rapport à 2024. Dans ce contexte, les Franciliens dominent, contribuant à 20 % de l’ensemble des séjours nationaux, suivis des habitants d’Occitanie et d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Malheureusement, les chiffres montrent une diminution significative de 8 % de la clientèle étrangère. Cette situation découle d’un recul notable des trois marchés européens historiques, représentant un tiers des visites internationales. Toutefois, une lueur d’espoir se dessine avec la présence croissante des touristes canadiens, dont le nombre a bondi de 13 %.

Introduction au concept de « touriscore »

Face à la problématique du surtourisme, la startup Ville de Rêve propose un outil novateur : le “touriscore”. Ce concept, inspiré du nutriscore, vise à évaluer la pression touristique exercée sur les communes françaises. L’initiative a été développée en collaboration avec le Collectif national des habitants permanents pour mieux appréhender l’impact du tourisme sur la vie locale.

Le touriscore est classé de A à E. Un score A indique une pression faible, tandis qu’un E révèle une forte pression sur les résidents. Des villes comme Béziers et Montauban se voient attribuer un score de C. À l’inverse, des grandes villes comme Toulouse et Montpellier affichent des résultats moins favorables, illustrant une situation délicate. Ces indicateurs témoignent de la vitalité économique du secteur, mais soulignent les défis qui en découlent.

Impacts du surtourisme sur la vie urbaine

Le surtourisme pose des problèmes touchant principalement les résidents. Les logements réservés à la location de type Airbnb constituent une part importante du parc immobilier. À Cannes, par exemple, les logements Airbnb représentent 32,5 % de l’ensemble des biens. Cette situation pose une question essentielle : comment équilibrer l’attractivité touristique avec les besoins de logement pour les habitants?

Annecy, un autre exemple, affiche près de 24 % de ses logements sous ce régime de location. Ces réalités soulignent les tensions qui en découlent, avec des conséquences sur les prix et la disponibilité des logements pour les résidents permanents.

Conclusion sur la nécessité d’un équilibre

Ainsi, le concept de touriscore émerge comme une réponse nécessaire face aux pressions exercées par le tourisme sur les villes. En permettant de visualiser la situation sur le terrain, cet outil peut se révéler précieux pour élaborer des politiques visant à promouvoir un tourisme durable et équilibré.

EN BREF

  • 59% des professionnels optimistes pour la saison estivale en Occitanie.
  • 52% des acteurs ont un niveau d’activité équivalent ou supérieur à juillet 2024.
  • Le secteur restauration et les hébergements sont plus fragilisés.
  • Baisse des nuitées sur le littoral de 6%.
  • 65% des nuitées proviennent de clients français.
  • Introduction du touriscore par Ville de Rêve pour mesurer la pression touristique.
  • Les villes comme Béziers et Perpignan ont un touriscore de C.
  • La location via plateformes est en hausse de 4% au niveau régional.

État des lieux du tourisme en juillet et introduction au « touriscore »

En juillet, le secteur du tourisme en Occitanie montre des signes de résilience malgré des défis notables. Alors que 59 % des professionnels affichent une confiance pour le mois d’août, certaines branches, telles que la restauration et les commerces, demeurent fragilisées. Les tendances actuelles révèlent une majorité de visiteurs hexagonaux, représentant 65 % des nuitées, bien que la clientèle étrangère ait reculé, intensifiant ainsi la pression sur les établissements.

Face à ce contexte, l’émergence du touriscore se profile comme un outil innovant pour mesurer le degré de surtourisme dans les villes françaises. En établissant une note de A à E, ce système permet de repérer les municipalités les plus touchées par la fréquentation excessive. Ce nouvel indice met l’accent sur les enjeux du surtourisme et ses répercussions sur la qualité de vie des résidents, en soulignant ainsi l’urgence d’une gestion durable du tourisme.