Toulouse

Toulouse centre

Au nord-ouest de la Haute-Garonne, se trouve le Pays Toulousain, avec sa ville rose au centre, qui rayonne de sa culture et de son activité en plein essor tout au long de l’année. Ce territoire est ponctué par la Garonne, qui offre des plaines fertiles, des collines verdoyantes voisines, des petites fermes et de charmants villages.

TOULOUSE, LA VILLE DE GASCOGNE

« O mon Païs, O Toulouse » (oh mon pays, oh Toulouse), Claude Nougaro, le célèbre chanteur français, décrit avec sa chanson éponyme l’atmosphère et le patrimoine de la ville rose. Cet hymne à la ville de Gascogne est une véritable chanson d’amour. Les paroles de la chanson résonnent entre les murs de la capitale et peuvent être lues sur une plaque au bord de la Garonne.

La ville a un vrai caractère comme les rugbymen du Stade de Toulouse. Si, dans la symbolique des fleurs, la violette représente la modestie et la timidité, la violette est cependant l’emblème de la ville fière et hautaine de Toulouse. Son parfum unique évoque tous ses ingrédients : parfums, élixirs, bonbons, glaces…

Avec ses universités et ses industries aéronautiques de pointe, la capitale de l’Occitanie possède un côté dynamique qui complète le tableau d’une ville classée au premier rang des villes françaises où la vie est agréable pour ses 458 298 habitants.

Labellisé « Ville d’art et d’histoire » : Depuis 1985, le ministère de la culture et de la communication veille à la mise en œuvre d’une politique de valorisation du patrimoine et de sensibilisation à l’architecture. Le label « Ville et Pays d’art et d’histoire » désigne les territoires, villages ou groupements de villages qui, conscients des enjeux de l’appropriation de leur architecture et de leur patrimoine par leurs habitants, s’engagent dans une démarche active de connaissance, de conservation, de médiation et d’accompagnement et de qualité de l’architecture et de l’environnement. ), Toulouse a établi le record français du nombre de résidences privées du XVIe siècle (grâce au commerce du pastel qui a fait la fortune de nombreux commerçants) et il est très agréable de prendre le temps de se promener dans les vieilles rues étroites de son centre historique et de découvrir les façades en briques rouges de ces beaux bâtiments.

Il est facile de se déplacer avec ses deux lignes de métro et ses deux lignes de tramway. La Garonne est l’âme de la ville et a joué un rôle déterminant dans le développement de Toulouse.

Il est agréable de se promener le long du canal du midi, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et des berges de la Garonne. Ville touristique, Toulouse n’est pas loin des pistes de ski des Pyrénées, de la côte atlantique et de la Méditerranée.

QUELQUES SITES INCONTOURNABLES

La place du Capitole

Place du capitole

C’est une place animée où les toulousains aiment se retrouver à la terrasse d’un café, célébrer de grands événements ou simplement flâner.

Au centre de la place, une immense croix occitane en bronze est l’œuvre de l’artiste Raymond Moretti (1931-2005).

La place abrite le Capitole, un monument de brique rose et de pierre blanche, qui était le siège de la municipalité et où ses membres, les « capitouls », ont siégé de 1190 à 1789. Sa façade, longue de 130 mètres, est ornée de huit colonnes de marbre rose, symbole des huit capitales de la ville et des statues. Sa cour intérieure abrite une statue du roi Henri IV, la seule sculptée de son vivant. Une plaque indique que c’est à cet endroit qu’en 1632, le duc de Montmorency a été décapité après s’être révolté contre Richelieu.

L’aile sud du bâtiment abrite l’Opéra-Théâtre, lieu important pour l’art lyrique. L’intérieur de l’hôtel de ville peut être visité, notamment la « grande salle des illustres » de plus de 70 mètres de long, classée monument historique depuis 1994, où sont exposés les bustes de personnalités toulousaines : Caffarelli, Rivaux, Pinel, Riquet…

A proximité, la place Charles de Gaulle abrite le donjon du Capitole où une tour de brique rouge servait d’anciennes archives communales. Le donjon a été réaménagé par Viollet-le-Duc au début du XIXe siècle en remodelant ses tourelles et en lui donnant l’aspect d’un clocher flamand. Non loin du Capitole, le Musée du vieux Toulouse, rappelle l’histoire de la ville à travers la collection de peintures, de sculptures et de documents d’époque.

La Basilique Saint-Sernin, chef-d’œuvre de l’art roman

Construite à partir du XIe siècle, sur le site où le premier évêque de Toulouse a été martyrisé en premier, elle est la plus grande et la mieux conservée des églises romaines. Au fil des siècles, l’église a fait l’objet de restaurations successives, notamment celle de Viollet-le-Duc. Elle est un mélange de pierre et de briques créant une parfaite harmonie.

Son clocher octogonal s’élève jusqu’à 65 mètres. La basilique Saint-Sernin est une étape importante pour les pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Plusieurs portes permettent d’accéder à la basilique comme la porte de Miègeville, tympan romain, la porte des Comtes avec ses nombreuses sculptures. L’édifice se caractérise par ses 5 nefs traditionnelles d’église de pèlerinage et mesure 115 mètres de long sur 21 mètres de haut avec un plafond voûté.

A proximité, le musée Saint Raymond, installé dans un bâtiment du XVIe siècle, est consacré à l’art et à l’archéologie de l’Antiquité. Tout près, la rue du Taur, est l’une des plus agréables de la ville.

L’église Notre-Dame-du-Taur possède un clocher à pignon de 40 mètres de haut. A quelques pas de la rue du Taur, la chapelle des carmélites, de style gothique, est le vestige unique d’un couvent construit au XVIIe siècle. Sa nef de 30 mètres de long est divisée en 4 travées avec une abside à pans coupés. De nombreux tableaux, inspirés de Michel Ange et que l’on doit aux peintres toulousains Pierre Rivals et Jean-Baptiste Despax, recouvrent le plafond et les murs.

Le couvent des Jacobins, un trésors architectural

Un des trésors patrimoniaux de la ville : une église et un cloître. Le couvent a été construit entre 1230 et 1350 pour les Dominicains, un ordre de mendiants et de prêcheurs, qui se sont installés à Toulouse pour combattre le catharisme. L’église a connu des périodes successives de restauration.

Chef-d’œuvre de l’art gothique languedocien, son style extérieur est grand et minimal, l’intérieur est un vaste espace et une architecture plus élégante de 28 mètres de haut avec 7 colonnes sculptées pour représenter des « palmiers » en pierre. L’autel abrite les reliques du saint dominicain Thomas d’Aquin (1225-1274), théologien et philosophe.

La plupart des vitraux ne sont pas d’origine et datent de 1955. Le cloître et son jardin sont un coin de paradis au cœur de la ville où l’on peut se promener et admirer les piliers coiffés de sculptures de fleurs ou d’animaux.

En été, une série de concerts a lieu dans les jardins et en automne, le Festival de piano se déroule dans la salle du Capitole. Depuis le cloître, on peut admirer le clocher de 45 mètres. Le réfectoire accueille des expositions temporaires. A quelques pas de là, la chapelle Saint-Antonin expose des peintures à la détrempe (base d’œuf) du XVIe siècle.

Hôtel de Bernuy, l’âge d’or de Toulouse

Une des plus belles demeures privées de la Renaissance à Toulouse ; elle a appartenu à Jean de Bernuy, un commerçant espagnol qui s’est enrichi grâce au commerce du pastel et est devenu « capitoul » (Les « Capitouls » étaient les principaux magistrats de la commune de Toulouse à la fin du Moyen Âge et au début des Temps Modernes. Leur conseil et leur règle étaient connus sous le nom de « Capitoulate ». Ils ont été supprimés en 1789 au milieu de la Révolution française. ) en 1532. La résidence est organisée autour des deux tribunaux intérieurs. Aujourd’hui, le bâtiment abrite le Collège (lycée) et le Lycée Pierre de Fermat.

le centre historique

La rue Alsace Lorraine est dédiée aux piétons et aux cyclistes ; cette rue commerçante est très fréquentée. Elle traverse la ville du nord au sud, c’est l’une des plus grandes rues de style haussmannien de Toulouse.

Perpendiculaire, la rue de Metz est également une rue commerçante. A proximité, le musée des Augustins est un ancien complexe monastique, qui a accueilli les ermites de Saint Augustin au cours des 14ème et 15ème siècles. Musée depuis 1793, il abrite aujourd’hui une collection de peintures et de sculptures datant du Moyen Âge au XIXe siècle. Son cloître est un trésor de l’art gothique.

Le quartier de la Bourse, avec sa place éponyme, abrite de nombreuses résidences privées datant de l’apogée du commerce du pastel : Hôtel Delfau, Hôtel Boysson, siège aujourd’hui de la maison de l’Occitanie (Espace culturel et d’exposition pour tout ce qui est occitan), Hôtel Jean-Etienne d’Olmières et Hôtel Assézat, qui abrite la Fondation Bemberg, créée par le mécène Georges Bember. Milliardaire argentin qui a collectionné de nombreux chefs-d’œuvre du XVIe siècle au XIXe siècle : Canaletto, Pissarro, Modigliani, Bonnard, Matisse…

Le quartier Arnaud Bernard est resté un quartier populaire. Pendant des décennies, il a accueilli un marché en plein air, puis un marché couvert. Les concerts ont souvent lieu sur la place qui a été restaurée dans les années 90. Dans la rue Gramat, des graffeurs ont réalisé une peinture murale. À quelques minutes du quartier, les jardins Compans-Caffarelli proposent sur des dizaines d’hectares, un jardin zen avec des variétés botaniques japonaises.

LE LONG DE LA GARONNE

Il est agréable de se promener sur les bords de la Garonne, à travers la ville.

Toulouse Garonne

Sur la rive droite

La nouvelle place Saint-Pierre, restaurée en 2016, offre une vaste esplanade où piétons, cyclistes, joggeurs profitent de l’espace. Le pont Saint-Pierre qui enjambe la Garonne est une copie du pont Alexandre III à Paris.

Les berges de la rive droite offrent une agréable promenade et permettent d’admirer les belles façades du XVIIIe siècle. Au cours de la promenade, vous pourrez découvrir l’église Saint-Pierre-des-cuisines, qui fut d’abord une basilique funéraire au IVe siècle, puis modifiée au fil des siècles pour être transformée en auditorium. En remontant, on peut voir l’église Saint Pierre des Chartreux avec son imposante coupole en ardoise et sa lanterne surmontée d’une statue de Saint Jean Baptiste.

Le Bazacle tire son nom du Gué qui traversait la Garonne. Les premiers moulins y ont été construits. C’est aujourd’hui une centrale hydroélectrique, en partie ouverte au public. Juste avant, commence le canal de Brienne qui croise le canal du Midi et la Garonne. Comme le canal du Midi, il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco, il est bordé de platanes centenaires et possède deux ouvrages remarquables : L’écluse de Saint-Pierre et le Port Embouchure orné d’un bas-relief en marbre de Carrare.

En se dirigeant vers la ville, on arrive sur la place de la Daurade, pleine de charme et très appréciée des habitants et des visiteurs. Le Quai de la Daurade permet de rejoindre le Pont Neuf, dont la construction a duré 100 ans. La Basilique Notre-dame de la Daurade, doit son nom à la première basilique décorée de mosaïques dorées. Elle est célèbre grâce à sa vierge noire dont on dit qu’elle a de grands pouvoirs pour les femmes enceintes.

Le Quai de Tounis, construit comme défense contre les inondations, est bordé d’imposants bâtiments. L’église Notre dame de la Dalbade, située dans le Quartier des Carmes, a été nommée d’après le plâtre blanc à la chaux qui recouvre le bâtiment. Détruite par un incendie en 1442, elle a été reconstruite à la fin du XVe siècle. Son clocher, longtemps le plus haut de la ville avec ses 91 mètres de hauteur, s’est effondré brutalement en 1926. L’église est également remarquable pour son tympan en céramique, unique à Toulouse, illustré en 1878 par Gaston Virebent qui s’est inspiré du couronnement de la Vierge Fra Angelico.

Sur la rive gauche

Sur la rive gauche de la Garonne, se trouve le Quartier Saint Cyprien. Historiquement, c’est le quartier de la ville le plus exposé aux inondations et celui qui abrite les communautés les plus pauvres. Aujourd’hui, ce quartier populaire est très vivant et très tendance.

Il abrite de nombreux lieux culturels : Le château d’eau, une célèbre galerie photographique ; le Musée d’histoire de la médecine, et le Musée des instruments médicaux dans l’enceinte de l’hôtel Dieu et le Musée des abattoirs d’art moderne et contemporain. Au sous-sol, vous pouvez admirer, six mois par an, l’immense rideau de scène créé par Picasso pour la première pièce de Romain Rolland, Le quatorze juillet, La dépouille du minotaure en habit d’Arlequin. Vous pouvez également découvrir les œuvres de Dubuffet, Duchamp, César, Brassaï, Combas…

Le jardin Raymond-VI, un jardin moderne situé à côté du musée et surplombant la rivière, se trouve également dans cette zone. La Prairie des filtres, un jardin paysager, autrefois marécageux, est devenu le poumon naturel de la ville.

Au sud du centre ville, le QUARTIER DES CARMES et SAINT ETIENNE

Les Carmes sont un quartier animé et une zone commerciale. Sur sa place éponyme se trouve un parking, où se trouvait un couvent du 12ème siècle, détruit au cours du 19ème siècle et, bien plus tard, un marché couvert de style Baltard détruit en 1963.

Au-delà de la place Esquirol, où les ruines romaines de l’ancienne Tolosa (nom romain de Toulouse) ont été découvertes lors de la construction du métro, on entre dans le Toulouse populaire du Moyen-Âge, avec ses boutiques d’artisans, qui sont aujourd’hui des maisons et où les noms des rues rappellent le passé.

La place du Parlement abrite la maison Seilhan, du nom du créateur de l’ordre dominicain en 1217. Cet ordre religieux y vit toujours.

À quelques pas de là, la rue de la Fonderie abrite le musée Georges Baccrabère, qui expose une partie des fortifications gallo-romaines de la fin de l’Empire romain, des sculptures et des éléments funéraires. Le quartier Saint Etienne est le quartier des antiquaires, on peut y admirer de belles demeures privées de la Renaissance.

La cathédrale Saint Etienne a été construite au cours du 12ème siècle. L’édifice combine deux styles gothiques : le style gothique méridional, solide et puissant et le style gothique septentrional, élancé et léger. Pierre-Paul Riquet, célèbre dessinateur du Canal du Midi, y est enterré. Dans la rue de la Pleau, le musée Paul Dupuy abrite une collection d’arts graphiques et déco.

SUR LE CANAL DU MIDI

Les berges ombragées du canal du midi sont un endroit idéal pour une promenade à pied ou à vélo. C’est Pierre-Paul Riquet (1604-1680) qui a eu l’idée de creuser un canal de jonction entre l’Atlantique et la Méditerranée et qui a réussi à vendre le projet à Louis XIV.

En 1681, après 15 ans de travaux titanesques, les 240 km du Canal du Midi inaugurés, ils relient Toulouse (depuis le port de l’embouchure) à l’étang de Thau, près de Sète. Depuis 1996, le canal du Midi est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Il est bien utilisé par les amateurs de croisières fluviales.

UNE VILLE-JARDIN

Toulouse dispose, en plein centre ville, de 160 places, parcs et jardins, des centaines d’espaces verts offrant des lieux de détente qui sont de véritables havres de paix… Jardin des Plantes, Jardin Boulingrin, Jardin Royal, Parc de Sesquières s’étendent sur 117 hectares autour d’un grand étang et d’une base de loisirs, Parc de Pech-David, zone verte de 270 hectares avec sentiers ruraux, forêts et base de loisirs.

SALLES DE CONCERT, VILLE DE L’ESPACE, MUSÉE DE L’AÉRONAUTIQUE…

Les événements culturels ne manquent pas dans la ville rose. Toulouse dispose d’un réseau de salles de concert : Théâtre-opéra du Capitole, Temple Historique de l’Art Lyrique ; Théâtre National du Toulouse, la Cave Poésie, salle mythique, Théâtre Garonne.

La Cité de l’espace est sans doute le site le plus visité de Toulouse avec ses 2 500 m² d’expositions et ses 5 hectares de jardins, son cinéma IMAX 3D sur écran géant, son planétarium, ses simulateurs, son Terr@dome, son centre météo, son labyrinthe de galaxies ou son dôme d’astronomie… découvrez l’espace et son Univers de trésors.

De novembre 2016 à mai 2017, Thomas Pesquet, astronaute français de l’Agence spatiale européenne, a accompli sa première mission de 6 mois à bord de l’ISS, un événement qui a été partagé depuis la Cité de l’espace.

Ouvert depuis fin 2014, le musée aéronautique Aeroscopia présente une collection exceptionnelle de trésors de l’aviation. Le musée Clément-Ader, à Muret, du nom du père de l’aviation, qui rend hommage aux pionniers, ou le musée du Cap Al Campestre, musée d’art et de traditions populaires, créé par des passionnés et retraçant la vie des campagnes et des villes de 1900 à 1960, dans des expositions reconstituées.

A 18 kilomètres de Toulouse, le zoo African Safari, offre une immersion au cœur de l’Afrique où de nombreux animaux vivent dans un parc très ombragé.

Enfin, pour ne pas oublier la fierté de Toulouse : le rugby, car nous sommes au pays de l’Ovalie. Le stade de Toulouse est l’un des « monuments de la ville ».

Toulouse est le centre, mais pas le seul point d’attraction du Pays Toulousain. Nous vous invitons à découvrir les villes et villages de ce pays.