Connu sous le nom de Petite Carcassonne du Gers, le village de Larressingle, classé parmi les plus beaux du pays, est le plus petit village fortifié de France !
Nichée au milieu des vignes, au cœur de la célèbre région de l’Armagnac, cette ancienne résidence des évêques de Condom, dont il reste un château du XIIIe siècle, est un remarquable exemple d’architecture médiévale. Entouré de remparts et de tranchées, de nombreux vestiges du passé se cachent dans cet adorable village.
Une fois que les visiteurs ont franchi son petit pont de pierre et franchi sa porte fortifiée, ils sont enchantés de découvrir un ensemble de bâtiments magnifiquement restaurés. Une série de tours crénelées et de belles maisons aux façades ouvragées, aux fenêtres à meneaux et aux portes cintrées raviront les amateurs de vieilles bâtisses. À côté du donjon du château, l’église romane fortifiée à deux nefs contient de jolis vitraux contemporains.
Le musée de l’Escale du pèlerin est un must pour tous ceux qui veulent découvrir la vie quotidienne au Moyen Âge. Le lieu raconte l’histoire du village pendant la guerre de Cent Ans à travers des personnages en costume d’époque.
À l’approche de la ville fortifiée, ne manquez pas le camp de siège médiéval et ses machines de guerre. De mars à novembre, il propose des démonstrations de tir à l’arc ainsi que des activités pour les enfants et les adultes !
Plus beau village de France
Le village de Larressingle, classé parmi les plus beaux villages de France, est situé à l’ouest de Condom sur la ligne des plateaux qui sépare les vallées de l’Ossé et de la Baïse.
Selon la légende, ce village fortifié du XIIIe siècle tire son nom de l’époque gallo-romaine où, ayant résisté à un siège de l’armée romaine de Crassus, le lieutenant de César. Ce dernier aurait crié à ses soldats « Retro Singuli » : reculez un par un. Mais une autre étymologie tirerait ses racines du latin « Cingulum », l’enceinte du donjon féodal et de la syllabe « re », réhabilitation, reconstruction pour devenir aujourd’hui Larressingle.
Larressingle entre dans l’histoire au début du XIe siècle. L’abbé Hugues, fondateur de l’abbaye de Condom, est l’héritier des ducs de Gascogne. Devenu évêque d’Agen et de Bazas, il quitte son bureau abbatial de Condom et fait don à son successeur de ses terres de Larressingle. Ainsi, les abbés puis les évêques de Condom deviennent les seigneurs du lieu.
Au XIIe siècle, l’église est remplacée par une église défensive. Au XIIIe siècle, les couronnes de France et d’Angleterre se disputent l’Aquitaine. On voit alors dans la région, les bourgades se fortifier (Sauvetés, Bastides). Ce sont les abbés de Condom qui font réaliser cette forteresse. Le village n’a jamais été attaqué jusqu’en 1589, date à laquelle les huguenots menés par Montespan s’en sont emparés pour l’utiliser comme base afin de mener à bien leurs raids et leurs méfaits jusqu’en 1596.
Dès le XVIIe siècle, le château a été abandonné par les évêques au profit de la Cassaigne, plus moderne. Et c’est à la fin du XVIIIe siècle que l’évêque d’Anteroches, le dernier évêque de Condom, fit enlever le toit et transporter le bois à Cassaigne. Vendu comme bien national, il est découpé et vidé. C’est alors que le village lui-même tombe dans l’oubli. Petit et peu pratique, on vit plus facilement à l’extérieur.
Au début du XXe siècle, la forteresse est condamnée à disparaître, seules 3 maisons sont habitées, les autres transformées en granges ou abandonnées perdent toits et pierres.
Le village doit sa restauration à l’initiative du Duc de Trévise qui fonde un comité de sauvegarde avec des financiers de Boston qui alimenteront les caisses jusqu’en 1938.
Pour en savoir plus sur l’église romane dédiée à St Sigismond, Roi Burgondes, construite en deux étapes (classée aux Monuments Historiques), les remparts (classés à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques) et le château (classé aux Monuments Historiques) dont la façade permet de deviner l’évolution de l’art de construire au fil des siècles, nous vous invitons à vous rapprocher de l’Office de Tourisme de Ténarèze pour suivre une visite accompagnée de ce magnifique petit village.
Le pont d’Artigue, cité dans le texte sur Beaumont, permet de franchir l’Ossée entre la commune de Larressingle et celle de Beaumont.